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Les défenseurs du cassoulet à l’assaut de la Grosse Pomme

 


nyLundi, 20h, au restaurant Chez Benoît d’Alain Ducasse, le chef cuisinier Philippe Bertineau est ému. A seulement 45 ans, il est intronisé président de l’ambassade new-yorkaise de l’Académie Universelle du Cassoulet. Face à la grandeur de la
tâche qui lui revient, il veut « rester humble » et se dit « très honoré » par le titre. « Je ferai de mon mieux pour servir l’académie. »

 

L’Académie Universelle du Cassoulet a été créé pour « promouvoir le Cassoulet et tous les ingrédients qui participent à sa composition dans le monde à travers des chefs français qui partagent les valeurs de l’Académie », précise Jean-Claude Rodriguez, son président. Avec un rêve : « Abattre l’image déplorable du cassoulet en France ».


« Nous cuisiniers, nous ne pouvons pas concevoir que le cassoulet ne soit plus qu’un produit usiné, réalisé mécaniquement »
dit-il.
Voilà cinq ans maintenant que Sylvie Bertrand, journaliste indépendante, a recommandé le cassoulet de Philipe Bertineau à Jean-Claude Rodriguez. Bertineau fait du cassoulet depuis l’âge de 21 ans. Aujourd’hui, derrière les fourneaux du restaurant Chez Benoît, il propose le plat toute l’année. L’endroit était donc idéal pour devenir la cinquième Ambassade du Cassoulet dans le monde, après Londres, Paris, Tokyo et Jonquière au Québec.

 

Pour l’occasion, les membres de l’Académie ont spécialement fait le déplacement du sud de la France avec, dans leurs valises, les cassoles et haricots pour cuisiner le fameux cassoulet de la soirée. Munis de longues tuniques rouges et d’une minicassole en terre cuite autour du cou, les membres de l’Académie Universelle du Cassoulet ne sont pas passés inaperçu dans la petite salle du restaurant. « Passionné », Jean Claude Rodriguez raconte qu’il faut avant tout « aimer les produits vrais et la convivialité » pour être membre de l’Académie. Car, le cassoulet n’est pas qu’un plat, mais « le Dieu de la Cuisine Occitane »

 

Tout juste intronisé, on comprend mieux pourquoi Philippe Bertineau bégaie – « Pardon… le stress » – et jure de respecter les codes de l’Académie. Passés les applaudissements, les participants entonnent l’hymne du cassoulet… avant de passer à la dégustation. Sans surprise, ce fut un festin.

 

Par: Milena Beurer-Doenst